Super Zelda, Tiziano Lo Porto et Daniele Marotta, éditions Sarbacane
Depuis quelques années, Fitzgerald est à la mode, nouvelles traductions, parution dans la Pléiade, adaptations au cinéma, multiples biographies, on y trouve le pire et le meilleur. Quand on ne s’intéresse pas directement à Scott, on se focalise sur celle qui fut son épouse, la fameuse Zelda. Nous avons ici la version bande dessinée de la vie rocambolesque de Zelda Sayre. Après Wonder Woman, Super Girl, voici Super Zelda ! Un portrait de Zelda en super héroïne ? On peut d’ores et déjà se rassurer, ce n’est pas le cas. Rien que du très classique dans cette bande dessinée fortement documentée, grâce aux différentes biographies et correspondances dans lesquelles les auteurs ont puisé.
Même si l’objet est plutôt joli, je n’en ai pas apprécié la lecture. Tout est dans le même ton bleu-gris, que l’on peut trouver mélancolique, original, je l’ai trouvé monotone et ennuyeux à la longue. Les cases sont surchargées de texte, rendant la visibilité pénible et écrasant le graphisme. De plus, les points de vue adoptés varient souvent, alternant les pensées du couple star ainsi que les citations de ceux qui les ont rencontrés. La narration est de ce fait rendue très brouillonne. Cette impression est accentuée par le trait nerveux du dessinateur, les visages sont souvent changeants d’une planche à l’autre, tant et si bien qu’on a parfois du mal à reconnaître les personnages, naturellement j’ai trouvé cela au mieux gênant, voire carrément pénible ! Contrairement à mes attentes, les personnages sont mis à distance du lecteur, cette bande dessinée échoue là où d’autres ont parfaitement réussi à nous rendre les Fitzgerald sympathiques et fascinants. Ce n’est pas du tout l’ouvrage que je recommanderais pour découvrir une personnalité haute en couleurs comme Zelda !