Expositions Roy Lichtenstein, Centre Pompidou et Félix Valloton, Grand Palais

J’ai profité de mon séjour parisien pour visiter quelques expositions.

Celle du Centre Pompidou consacrée à Roy Lichtenstein vivait ses derniers jours, c’était l’occasion rêvée de « voir en vrai » des tableaux si souvent utilisés, détournés tant et si bien qu’on n’a plus vraiment les originaux en mémoire. Dans cette première rétrospective parisienne du maître du Pop Art, on admire les chefs d’œuvres inspirés des comics, de l’imaginaire populaire, ces visages de femmes en pleurs aux couleurs vives, mais aussi d’autres séries comme celle des Ateliers d’artistes, des nus, réécriture de Matisse, Picasso ou Cézanne. Les sculptures sont aussi exposées, la visite se termine de manière apaisante avec la série zen, inspirée des peintures chinoises et japonaises. Grâce à cette exposition, on perçoit toute la complexité et la richesse de l’œuvre de Lichtenstein, la variété des techniques employées (acrylique, plexiglas, Mylar, émail) et des genres canoniques (la peinture d’histoire, le nu, la nature morte) font de son œuvre une œuvre résolument moderne.

Sous la verrière du Grand Palais, j’ai préféré éviter la queue gigantesque de la FIAC et opter pour l’exposition Félix Valloton « Le feu sous la glace ».

De Valloton je ne savais rien ou presque, l’exposition a parfaitement comblé mes attentes. Alternant les portraits (Gertrude Stein, Zola), les scènes de la vie parisienne (intime ou publique), des paysages, des xylographies, l’exposition met en valeur la diversité de l’œuvre de Valloton, la finesse de son trait, ainsi que la sensualité qui s’en dégage. Si parfois on peut reprocher à la peinture d’être réservée aux initiés, ce n’est pas du tout le cas pour Valloton, sa peinture est facile d’accès, on retrouve des tableaux que l’on connaissait déjà, sans être aussi lisse qu’il n’y paraît (l’adultère est un de ses thèmes de prédilection), il y a souvent un détail incongru, plusieurs histoires sont racontées au sein du même tableau. L’œuvre de Valloton, plutôt méconnue devrait toucher le grand public avec cette belle exposition.

La mare, 1909

Le Luxembourg, 1895

Intimités, épreuve justificative de la destruction des bois composée de 10 fragments, xylographie, 1898

Portrait d'Emile Zola, 1901