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des jours et des livres
9 septembre 2013

Le ventre de Paris, Les Rougon-Macquart, tome 3, Emile Zola, Le livre de Poche

 

Capture d’écran 2013-09-06 à 11

Ce troisième volet des Rougon-Macquart a pour décor les nouvelles halles centrales parisiennes de Baltard. Après l’évocation du luxe, du cercle fermé des spéculateurs parisiens et du triomphe de l’argent de La Curée, voici le monde des commerçants et de la débauche de nourriture. Ce roman a une place à part dans les Rougon-Macquart car le personnage principal n’est pas un membre de la famille. Le héros, un certain Florent, épuisé, est recueilli par une marchande de légumes qui se rend aux Halles et l’y dépose. 

Cet homme s’est évadé du bagne de Cayenne après avoir été injustement accusé de meurtre lors du coup d’Etat du 02 décembre. Là il retrouve son demi-frère, le charcutier Quenu marié à la belle Lisa Macquart, fille d’Antoine Macquart, et sœur aînée de Gervaise. Florent s’installe chez sa famille retrouvée, Lisa, honnête, propose de lui rendre sa part d’héritage et de refaire sa vie. L’homme qui revient est brisé et n’a nul désir. Il est finalement contraint, pour ne pas déplaire à Lisa, d’accepter de remplacer l’inspecteur des marées, il devient ainsi l’objet de querelles de commerçantes, mais aussi de suspicion, il ne fait pas partie de leur monde. Il se lie pourtant d’amitié avec Claude Lantier, fils de Gervaise, peintre de son état et tout un groupe de révolutionnaires. Florent est un idéaliste, il veut croire en la république. Tous ces commerçants qui ne pensent qu’à leur commerce, à prospérer et à engraisser causeront sa perte.

Zola reprend ici le thème de l’opposition des Gras et des Maigres, mais ici la révolte ne gronde pas encore, les velléités de rébellion sont tuées dans l’œuf. On finit par s’attacher à ce personnage quelque peu perdu, bouc-émissaire de petits commerçants bien pensants. Le Ventre de Paris nous offre un témoignage, une nature morte, de ce qu’était les Halles à cette époque, ce quartier de Paris en perpétuelle évolution. Comme toujours Zola s’attache particulièrement à décrire si minutieusement les halles et toutes les denrées présentes qu’on frôlerait presque l’indigestion… 

 

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Commentaires
F
un beau roman :-)
M
Cela ne me tente pas du tout...quel assomoir ce Zola...ok je sors, c'est la rentrée, faut me comprendre hein...
B
Tu vas le rattraper ce retard, l'automne sera propice à la lecture !!😊
A
C'est le prochain Zola que j'ai à lire, il est dans ma PAL, tu me fais envie mais vraiment pas le temps avec le retard pris cet été !!! :(
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