Comment devenir écrivain quand on vient de la grande plouquerie internationale, Caryl Férey, Points
J’avais depuis longtemps envie de lire Haka et Mapuche mais comme je suis une chochotte invétérée intimidée par les polars, je n’avais pas osé. Motivée par la présentation à Cannes de l’adaptation de Zulu et la lecture de quelques articles, j’avais pensé que ce serait un bon début de découvrir l’univers de Caryl Férey en lisant cette autobiographie qui n’avait pas l’air effrayante. Et bien m’en a pris ! Je ne fus pas du tout déçue ! Férey nous raconte son enfance, ses rapports tumultueux avec son frère aîné, Mémé qui lui donna le goût des histoires. Et puis le lycée, Djian, qui changea sa vision de la littérature, la bande de potes mise en scène dans ses premiers récits, les petits boulots pour pouvoir vivre de sa plume, les voyages en terres lointaines qui forment la jeunesse mais aussi l’écriture. Djian, Fante, Ellroy le guideront dans cette entreprise. Il faut s’accrocher pour devenir écrivain, et plus encore pour se faire publier, quant à avoir du succès on n’en parle même pas ! Dans ce court récit, Férey nous livre avec autodérision ses déboires et déconvenues dans le monde de l’édition parisienne, et nous laisse avec une seule envie : lire ses romans.