England's lane, Joseph Connolly, Flammarion
Après avoir lu Vacances Anglaises il y a quelques années, comme j’en avais gardé un bon souvenir, je décidais de lire le petit dernier de Joseph Connolly, England’s lane.
Connolly nous plonge en 1959 dans le cercle fermé des commerçants d’England’s lane, dans le quartier populaire d’Hampstead où il vit aujourd’hui.
Dans ce roman polyphonique, l’action se concentre autour de cinq personnages qui prennent tour à tour la parole. Autour de Milly, la femme de Jim le quincailler rustre, épousé à la hâte pour cause de guerre, leur neveu Paul qu’ils ont adopté, évoluent Jonathan Barton le gentleman boucher, chéri de ces dames, et Stan, le confiseur, père du meilleur ami du petit Paul, Anthony, atteint de la polio.
Le passé trouble de l’un remonte à la surface, adultères, meurtres, entre autres réjouissances s’invitent dans la vie de ces personnages en apparence si ordinaires.
Parfois l’action se trouve ralentie par ces monologues intérieurs, mais l’on suit avec plaisir les péripéties des personnages. Connolly agit ici en véritable marionnettiste, satirique tout en évitant de tomber dans la caricature et sans méchanceté à l’égard de ses personnages.
Le roman s’achève sur une note optimiste. Les années 60 sont là. Londres va bientôt swinguer !